SécuritéSociété

Quelles solutions pour améliorer la sécurité routière en France ?

Alexis Faux

vendredi 8 septembre 2023 14:00

On ne peut nier l'existence d'une sorte de tension dialectique entre les deux termes. La route a été, dès le début, envisagée comme une liberté concrète, voyager plus loin et plus vite grâce aux voitures, notamment depuis les congés payés de 1936. À l'opposé de cette idée à la frontière de métiers, de positions politiques, elle est devenue un enjeu de sécurité, tant le nombre de morts ou de blessés lors des accidents de la route ont augmenté très régulièrement avec la démocratisation de l'automobile. Aujourd'hui, la sécurité routière est un véritable défi, car les accidents de la route sont un gouffre financier, en soins hospitaliers ou, par exemple, en prise en charge médicalisée des séquelles parfois effroyables que peuvent subir les blessés.

Illustration Securite Routiere — MOURAD ALLILI/SIPAMOURAD ALLILI/SIPA

La politique n'a considéré la sécurité routière que dans une spirale incessante de réductions et d'obligations dont le but louable visait à réduire ces chiffres.

En 1972, 16.545 personnes ont été tuées lors d'accidents de la route. Cette véritable hécatombe déclenche une prise de conscience collective et permet aux autorités politiques de prendre des décisions fortes et indispensables. En 1973, c'est le début des limitations de vitesse sur les divers réseaux routiers et de l'obligation du port de la ceinture de sécurité. En 1975, on impose le port et du casque pour les motocyclistes, qui sera étendu à tous les deux roues à moteur en 1980.

Les résultats sont très rapidement mesurables, ainsi un peu plus de 12.000 personnes meurent sur la route en 1979, alors que trafic est multiplié par plus de 1,6 sur 10 ans.

Parallèlement à ces mesures, d'autres permettent également une réduction drastique des chiffres de la mortalité sur la route, en particulier : le permis à points, les seuils d'alcoolémie, les contrôles de vitesse et la conduite sous l'emprise de stupéfiants.

Un immense pas est ensuite franchi avec le déploiement du contrôle sanction automatisé de la vitesse, avec les radars automatiques fixes puis embarqués. Leur technologie évolue, encore aujourd'hui, très sensiblement puisque, bientôt, ils pourront flasher ceux qui ne portent pas leur ceinture ou qui utilisent leur téléphone portable au volant par exemple.

C'est ainsi que de limitations en répressions en 2022, le nombre de tués sur la route atteint le chiffre de 3.267 personnes.

Parmi les facteurs essentiels de la réduction de la mortalité routière, il est important de relever que les constructeurs automobiles ont contribué à cette dynamique. Les aides à la conduite des freins à disques à l'EDS (Electronic Differential System) en passant par l'ABS (Antiblockiersystem), les Airbags, ou la qualité des matériaux,...

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Hommage national aux policiers, dans un commissariat central du Nord de la France

J'ai été flic pendant 41 ans. D'abord gardien de la paix au 18e arrondissement de Paris en 1982, j'y ai appris le métier, avant de passer Officier de paix des brigade de nuit du 93. En 2003, j'ai intégré sur concours interne l'ENSP de St Cyr et aujourd'hui je suis Commissaire divisionnaire retraité. Mes différents postes m'ont amené à utiliser ma qualification d'officier de police judiciaire et m'ont mis à l'épreuve du management de grosses structures allant jusqu'à plus de 1200 policiers.

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