« Sound of freedom » : pourquoi tant de haine ?

Un film inspiré d’une histoire vraie qui évoque un trafic sexuel de gosses : sur le papier ça peut faire peur, d’autant que Sound of freedom est porté par John Caviezel, estampillé « fou de Dieu et adepte de QAnon », donc tricard à Hollywood, est soutenu par ce dangereux gauchiste de Mel Gibson (producteur exécutif du film), Elon Musk et Donald Trump... Il n’en fallait pas plus pour lui coller l’appellation incontrôlée de « complotiste ». Mais, si le film est effectivement relayé par les sphères complotistes, il ne l’est pas pour autant. Donc si vous espériez assister à des scènes de messes noires avec sacrifices d’enfants et force de notables du Parti démocrate vêtus de capes à capuches, passez votre chemin.

Sound of freedom revient en réalité sur l’histoire vraie de l’agent fédéral Tim Ballard chargé de lutter contre la pédocriminalité. Après avoir mis hors d’état de nuire un certain nombre de délinquants sexuels, l’homme réalise qu’en revanche, il ne fait pas grand-chose pour les victimes finalement. Il monte une équipe et se lance alors dans une enquête « en indépendant », afin de récupérer en Colombie le petit garçon et la petite fille kidnappés d’un père en détresse.

D’emblée, on constate que le réalisateur Alejandro Gomez Monteverde maîtrise son sujet, sait faire de l’image, la photographie est particulièrement belle malgré un budget faible (14 millions de dollars), et une réalisation qui manque singulièrement de nerf. Mais le vrai plus du film réside dans sa capacité à éviter l’aspect racoleur qu’implique le sujet. Tout est hors-champ – mais n’est-ce pas plus signifiant finalement ?

Alors qu’est-ce qui cloche avec ce Sound of freedom ? Pourquoi tant de haine de la presse dite « mainstream » ? Comme souvent, le messager devient plus important que le message, et, le fait, comme on l’a expliqué plus haut, qu’il soit soutenu...