Suicide d’un enseignant de Toronto : les limites de la « diversité, équité et inclusion » à la canadienne

Un anti-racisme racialisé

Ce qui est sûr, c’est que Bilkszto a participé à trois sessions de formation contre le racisme en 2021, présentées par une certaine Kike Ojo-Thompson, formatrice professionnelle en matière de « diversité, d'équité et d'inclusion » (DEI). Des enregistrements audio de cette « formation » ont été obtenus par le National Post : Mme Ojo-Thompson y expliquait, le 26 avril 2021 que le Canada était un pays plus raciste que les États-Unis. « Le Canada est un bastion de la suprématie blanche et du colonialisme... Le racisme que nous subissons est bien pire ici que là-bas », a-t-elle déclaré. Elle ajouta que les Canadiens pourraient avoir du mal à voir cette réalité en raison de leurs liens avec la monarchie, qui, selon elle, est « le cœur, l'âme et les origines mêmes de la structure coloniale ».

Bilkszto a exprimé son désaccord, déclarant que, sur la base de son expérience personnelle comme enseignant dans un lycée à majorité noire à Buffalo (New York), et des faits et des chiffres, il considérait le Canada comme une « société beaucoup plus juste ».

Après quelques échanges entre les deux interlocuteurs, Mme Ojo-Thompson déclara : « Vous et votre whiteness [blanchité] pensez que vous pouvez me dire ce qui se passe vraiment avec les Noirs ? Est-ce que c'est ce que vous êtes en train de faire ? ».

Lors de la session suivante, le 3 mai 2021, Mme Ojo-Thompson a de nouveau abordé l'incident, le qualifiant de « moment propice à l'apprentissage ». « L'une des façons dont la suprématie blanche est maintenue, protégée, reproduite, entretenue et défendue, c'est par la résistance » [des blancs], a-t-elle ensuite déclaré. Puis a poursuivi : « Nous avons une preuve parfaite, un merveilleux exemple de cette résistance dont vous avez tous pu être témoins, et nous allons donc en parler... ». Elle a poursuivi en disant...