Taïwan - États-Unis : être ou paraître ?

Il faut rappeler que les Etats-Unis en reconnaissant diplomatiquement Pékin en 1979 a accepté, de facto, la future souveraineté de la Chine sur Taïwan, mais l’ambiguïté reste de mise. Joe Biden s’en est fait l’écho tout récemment en tentant de la lever. « Nous sommes parfaitement d’accord avec la politique d’une seule Chine. Nous l’avons signée, ainsi que tous les accords qui en découlent, mais l’idée que l’on puisse s’emparer de Taïwan par la force, rien que par la force, n’est [tout simplement] pas acceptable. »

La réponse de XI Jinping dans le grand hall du peuple à Pékin était déjà connue : « La roue de l’histoire qui mène à la réunification et au renouveau de la nation a commencé à tourner, a-t-il déclaré, et la réunification de la mère patrie doit être réalisée. ». Selon les renseignements américains rapportés par CNN, l’armée chinoise pourrait être prête à une intervention militaire à partir de 2027, comme le lui aurait demandé le président chinois Xi Jinping.

En réalité, la guerre de la communication a déjà commencé, les uns brandissant le glaive, par des exercices militaires d’envergure, qui sont, selon Pékin « un sérieux avertissement contre la collusion des forces séparatistes taïwanaises avec des forces extérieures, et une mesure nécessaire pour défendre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale », les autres, Taïwan et les États-Unis, par la voix de Joseph Wu, ministre des affaires étrangères taïwanais, qui déclare que «la Chine ne peut pas dicter à Taïwan la manière dont elle se fait des amis. Et la Chine ne peut pas dicter à nos amis la manière dont ils veulent manifester leur soutien à Taïwan».

Gagner la guerre avant la guerre 

Les formules célèbres de Clausewitz, « Qui veut la paix prépare la guerre », du chinois Sun Tzu : « L'art de la guerre, c'est de soumettre l'ennemi sans combattre » ou...