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« Violences sexistes et sexuelles » ou l’extension idéologique du domaine des violences
Le concept de « violences sexistes et sexuelles » (VSS) figure dans la loi française. La loi dite "Schiappa" visant à améliorer la répression de ces VSS a été promulguée le 3 août 2018. Elle prévoit l’allongement à 30 ans du délai de prescription pour les crimes sexuels commis sur des enfants, la création d'une contravention d'outrage sexiste pour punir le harcèlement de rue, élargit la définition du harcèlement en ligne... Tout cela n’est évidemment pas critiquable en soi, bien au contraire. Sauf qu’à bien y réfléchir, ce n’est pas le contenu qui pose problème, mais le contenant : le concept de « VSS » lui-même.
Dans « VSS », la constitution syntaxique et sémantique du groupe de mots autour de « violences », un syntagme nominal, plutôt qu’« agissements sexistes et violences sexuelles » par exemple, résulte d’un choix délibéré. Il s’agit d’étendre le périmètre des « violences » (condamnables sévèrement sans nul doute) au « sexisme » (concept bien plus subjectif). Prenons l’exemple des universités et des organismes de recherche.
Des violences identifiées
En 2017, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation Frédérique Vidal déclarait vouloir lutter contre ces VSS à l'université : « Nous avons besoin de mieux connaître encore et recenser les inégalités. Et je pense en particulier à ce qui en constitue la forme ultime et la plus détestable : les violences sexistes et sexuelles ». Nous voyons ainsi un glissement sémantique entre « inégalités » dont seraient victimes les femmes dans les universités et « violences ». Le 15 octobre 2021 la Ministre dévoilait son plan d'action pour combattre ces VSS « un plan global de 7 millions d'euros pour que la peur change de camp ».
Cette annonce permettait à la ministre de revenir dans le camp du Bien, après avoir en février 2021 annoncé l’ouverture d’une enquête interne sur « l’islamo-gauchisme » dans les universités françaises, déclenchant ainsi la colère de ceux qui se sentaient visés dans le milieu universitaire.
Le contexte politique était également marqué par la révélation, au début du même mois d’octobre, suite à un questionnaire, d'une centaine de faits de harcèlements sexuels, agressions sexuelles et viols concernant des élèves ingénieurs de CentraleSupélec en 2020-2021. Des faits qui se seraient déroulés, dans la majorité des cas, entre élèves et dans une résidence étudiante, gérée par un bailleur privée. Des faits similaires ont émergé dans d’autres Grandes Ecoles.
Il y a manifestement un problème de comportement violent et sans doute de dénonciation de ces crimes dans ces milieux.
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