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Bilan de rentrée : bon courage monsieur Attal
En politique il y a le mythe des cent jours. Sur les bancs de l’école, dès la rentrée, les élèves laissent leur professeur en paix quelques minutes, quelques heures ou quelques jours. Point de pause pour les ministres qui se succèdent et les discours abscons. En orbite, les décideurs de l’Éducation nationale continuent de tourner.
![Salle de classe](https://images.factuel.media/eUZpRsOMywu4XKvyS9OAygJlcyE=/3840x0/smart/filters:quality(60):max_bytes(300000)/factuel/2023/09/SIPA_01127255_000029.jpeg)
L’année s’est terminée avec la hantise de l’application du « pacte enseignant ». Dans chaque établissement, les regards se frottaient pour savoir qui oserait signer, qui serait le traître, celui qui courrait après le pognon. Les réunions de fin d’année ont vu certains chefs d’établissement se transformer en oracle de Delphes à la table de l’apéro de l’amicale : « Je ne suis pas sûr que le ministre Ndiaye passe l’été ». Bien vu ! Gabriel Attal nommé à un poste quasiment régalien, c’est aussitôt sa jeunesse que l’on moque, ou encore son parcours scolaire dans le privé. « Comment un homme si jeune, n’ayant jamais mis les pieds à l’école publique, peut-il être à la tête de la rue de Grenelle ? » est une question beaucoup lue en cette fin d’été. Passons sur les commentaires homophobes lus par-ci par-là. En trois semaines il s’en est passé des choses dans la galaxie Éducation nationale. L’abaya interdite a fait parler d’elle pendant trois jours. Jusqu’à la prochaine offensive du communautarisme religieux sur l’école. Dans mon établissement, elle a littéralement disparu. Le harcèlement a déjà vu au moins un jeune suicidé, à cause d'une erreur d’analyse du rectorat de Versailles qui a préféré défendre le proviseur du lycée où étudiait le jeune garçon défunt plutôt que de s’inquiéter des plaintes de la famille. Cette semaine, un collégien a été interpelé en plein cours suite à une plainte déposée pour des faits de harcèlement par la famille d’une élève de seconde, qui serait en transition de genre. On parle de cinq policiers intervenant dans la classe. Si le chef d’établissement autorise cette intervention, le professeur ne peut rien faire. A-t-il au moins demandé aux forces de l’ordre d’attendre la fin de l’heure, demandant le primat de savoir ? Ou a-t-il eu assez à gérer pour maintenir un hypothétique calme sur le...
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