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Hugo Clément, la science et les espèces « nuisibles »
Cette semaine, Hugo Clément s’est fendu d’une chronique sur les ondes de France Inter au sujet des « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » et dont le gouvernement s’apprête à dresser la liste. Selon les départements, elles pourront ensuite être éliminées durant toute l’année.
![Ragondin au coucher du soleil dans un marais en Camargue, France.](https://images.factuel.media/TaEFcA603hu46qcdkib3rEJV9rM=/3840x0/smart/filters:quality(60):max_bytes(300000)/factuel/2023/06/SIPA_00922502_000001_1_2.jpeg)
Le journaliste s’insurge contre le classement en « nuisibles » des renards, fouines, corbeaux, corneilles, etc… La situation du Geai des chênes et de la Belette lui semble particulièrement scandaleuse. Ces deux espèces seraient quasiment inoffensives. Sur ce point, je ne suis pas en désaccord et je dois avouer avoir toujours trouvé étrange de rencontrer le geai, ce bel oiseau bleu qui hante nos bois, sur la funeste liste. Mais, d’aucuns me démontreraient que l’oiseau en question est à l’origine de gros dégâts, je pourrais revoir mon jugement.
Par contre, je ne suis plus du tout Hugo Clément lorsqu’il ramène sa « science ». Comme les écologistes ses contemporains, il ne peut s’empêcher de mettre « la Science » à toutes les sauces et déclare avec un peu trop d’assurance que « la notion d’espèce nuisible » est « un non-sens scientifique » ! Les scientifiques seraient même, selon lui, « vent debout ». Le jeune Hugo devrait leur demander de bien vouloir se rassoir.
Lorsque le moustique pénètre dans ma chambre à coucher, il est un fieffé parasite. Ni pour le dortoir, ni pour le lit qui s’y trouve, il est un nuisible mais pour moi qui cherche le sommeil, il en est un assurément. Il n’y a pas d’espèces nuisibles « en soi », mais il y a, dans des contextes particuliers, un nombre incalculable d’espèces qui sont nuisibles à certaines activités ou à certaines personnes. Le moustique est nuisible à mon sommeil, la pyrale au maïs, la drosophile à la framboise, le cormoran au pisciculteur, le chevreuil au forestier, le corbeau au céréalier et le sanglier à la carrosserie. On sonnera la science quand on aura besoin d’elle ; pour l’heure, qu’elle nous laisse traiter de nuisibles ces espèces qui s’immiscent dans notre vie pour, bien souvent, nous la pourrir.
Hugo Clément devrait d’ailleurs se rapprocher de ses amis les écologistes. Ces derniers lui...
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