Les blogs
Partagez vos faits
Il était une fois… Paolo di Paolo
Photographe ayant immortalisé l’Italie de l’immédiat après-guerre, acolyte de Pier Paolo Pasolini, le photographe italien Paolo di Paolo est décédé le 12 juin 2023, à l’âge de 98 ans. Celui qui était surnommé le « photographe de la dolce vita » avait eu droit à une large rétrospective sur son travail, intitulée « Le monde perdu de Paolo di Paolo ».
![Plage de Sardaigne](https://images.factuel.media/-U8gh4v24ib1c12Y_x13r8DuM4I=/3840x0/smart/filters:quality(60):max_bytes(300000)/factuel/2023/06/SIPA_ap22745114_000001.jpeg)
Paolo di Paolo était avant tout un portraitiste et c’est surtout le portrait de l’Italie qu’il a photographié sans cesse dès l’après 1945. Derrière son objectif sont notamment passés les grands noms de Cinecittà, d’Anna Magnani à Marcello Mastroianni, sans compter les quelques 573 clichés de l’Italie et d’ailleurs qui furent publiés dans la célèbre revue italienne Il Mondo tenue par Mario Pannunzio, faisant de Paolo di Paolo le photographe le plus prolifique de la rédaction.
C’est d’ailleurs après une douzaine d’années seulement comme photographe professionnel que Paolo di Paolo pris la brutale décision de se retirer. Du jour au lendemain, la photographie disparut totalement de sa vie, tant et si bien que même au sein du cercle familial, peu de gens étaient au courant de son parcours, ou même de ses amitiés avec le milieu artistique. C’est à l’une de ses nièces que l’ont doit la découverte de son travail, avec une première exposition en 2017 au musée Maxxi à Rome. Cinq années avant sa disparition, Paolo di Paolo vivait ainsi dans l’anonymat le plus total.
La réalité nous lance un regard de victoire, intolérable : son verdict est que tout ce que nous avons aimé nous est enlevé à jamais.
Concernant l’Italie à proprement parler, Paolo di Paolo est celui qui illustra notamment la fameuse chronique de Pier Paolo Pasolini sur les plages italiennes en 1959, dont les articles sont regroupés en France par les éditions Allia et que le public connaît sous le nom de « La longue route de sable ». Durant ce reportage, ce ne furent pas moins de 110 clichés pris par le photographe à travers toute la botte italienne. Il gardera d’ailleurs une relation étroite avec Pier Paolo Pasolini, dont il fera souvent le portrait ou en étant présent sur différents plateaux de tournage, comme « L’évangile...
Commentaires