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La rivalité Chine – Inde et la bataille hégémonique du « Sud global »
Partie 2 – Dans la rivalité sino-américaine, au moment où la visite de l’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger à la résidence de Diaoyutai en juillet 2023 a sonné une espèce de trêve dans les combats géopolitiques avec les États-Unis, tâchons une fois de plus de balayer des choses très simples.
![Premier ministre chinois au dernier G20](https://images.factuel.media/VinoaO-Ebk3Arfivu6rKBeHoqBE=/3840x0/smart/filters:quality(60):max_bytes(300000)/factuel/2023/09/SIPA_01126154_000003.jpeg)
Sur un point, qui différencie la Chine de l’Inde dans ce rôle du « courtier honnête » vis-à-vis du Sud global, on pourrait profiter de rappeler que cette visite envoie aussi un message fort que j’ai intitulé « dans la peau de l’autre » dans mon livre (1), à savoir la difficulté pour Pékin à se rapprocher d’une nouvelle génération d’experts de la Chine aux États-Unis, afin de renforcer la relation sino-américaine. Chacun voit où Pékin et Washington en sont dans leur dialogue stratégique : c’est que le temps que la diplomatie fasse son œuvre n’est pas venu, et il faut être deux pour dialoguer. Je termine là cette réflexion.
Dans les dures réalités entre la Chine et l’Inde, qu’on a décrites dans une première partie, c’est peu dire que leur relation est compliquée. Ainsi est posée cette relation capricieuse dont plusieurs faits font obstacle à voir la donne changer. Pour comprendre ce qui est arrivé, on peut rappeler que le gouvernement de Xi Jinping est arrivé au pouvoir en mars 2013 et le gouvernement de Narendra Modi en mai 2014, assurant une première rencontre entre le président Xi Jinping et le Premier ministre Modi lors du sommet brésilien des BRICS en juillet 2014. Cette bataille n’est pas seulement géopolitique, elle est diplomatique, et traîne derrière elle de l’amertume, de la confiance rompue, compte tenu de l’appétence hégémonique.
Deux pays pour « danser ensemble le dragon et l’éléphant » ?
Comme les hommes politiques qui la composent, cette relation a aussi une mémoire collective, conditionnée par telle ou telle conjonction de signes. Rappelons qu'en 2014, le gouvernement de Xi Jinping proposait un vaste partenariat politico-économique au nouveau gouvernement Modi avec pour objectif de lutter contre l'influence des États-Unis, et accessoirement celle du Japon, autrement dit, que ces derniers ne soient plus seuls à régner sur le monde....
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