Le Pacte de l’Éducation nationale ? Des clous !

Si votre assistant est activé sur votre moteur de recherche favori, aux mots « le pacte » on vous propose « le pacte enseignant » puis « le pacte des loups ». Le film de Christopher Gans retraçant la légende de la Bête du Gévaudan annonce donc une autre bête, celle-ci a plusieurs têtes : le ministère de la rue de Grenelle.

Mais enfin, après la mixité scolaire qui a fait pschhhiiiit, le pacte apparaît comme la prochaine grosse rigolade de la bête. L’Éducation nationale est devenue l’émission Intervilles. Les vachettes sont devenues les idées géniales des conseillers de ministres, toujours créées dans des esprits qui n’ont jamais fréquenté d’adolescents, et les pauvres candidats sont les professeurs qui courent toujours plus vite pour éviter le coup de cornes. Comprenez la blessure morale, la blessure physique, voire le faux espoir. Le pacte nous a été vendu comme… non non, le ministère ne nous a pour l’instant pas expliqué quoi que ce soit et nous sommes censés nous porter volontaires en juin. La presse, contactée par le ministère, nous a décrit le pacte comme une hausse de salaire que nous attendions tous. Une vraie hausse, sans travailler davantage, hop, nous allions tous gagner dix pour cent de plus. Vraiment c’était sympa. C’était inattendu. D’ailleurs c’était une blague. En réalité, ces dix pour cent comprennent une petite hausse de salaire déjà offerte il y a quelques années, lorsque le point d’indice avait été un tout petit peu dégelé. Des dix on passe à cinq ou six pour cent selon les têtes. D’abord, les plus vieux, circulez, il n’y a rien à voir. C’est pour les débutants (comptez dix à douze ans de carrière si j’ai bien compris), cela peut se comprendre. Le salaire moyen d’un enseignant près de la retraite est un salaire enfin honorable que, le dit enseignant n’aura...