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Des réformes, de l’Histoire et Super-Résistant
Le 13 octobre 2023, Dominique Bernard est mort en héros. Quelques mois plus tard, l’année a changé, et les noms de Bernard et de Paty ne résonnent plus dans les discussions sur l’école. La mort de mon collègue m’a placé dans un état d’hébétude et de stupeur. Diffusées par ses élèves, les vidéos de scènes de dialogues, d’échanges de blagues en classe, m’ont profondément marqué. Dominique Bernard n’était pas un professeur comme les autres, c’étaient d’abord son humour et sa gentillesse qui furent relatés par ses élèves. Depuis ce mois d’octobre 2023, je n’ai plus écrit une ligne.
Maintenant que l’année a changé d’unité, que les ministres se sont déjà bien succédé, il est temps de reprendre la plume pour tenter d’analyser un peu ce qu’il se passe dans le mammouth de la rue de Grenelle. D’abord Gabriel Attal, ministre de juillet 2023 à janvier 2024. Il a eu le temps de faire croire à tout le monde qu’il avait une vraie vision pour l’école. Il a même annoncé le retour d’une forme d’autorité à l’école, notamment en permettant aux enseignants de redevenir les décisionnaires uniques sur la question du redoublement. Que n’avons nous pas entendu sur le « retour du redoublement » ? Toutes les recherches montreraient son manque d’utilité. Sans doute, mais dans les faits, quelle perte de sens de permettre à un élève n’ayant aucune des connaissances attendues de passer en classe supérieure ! Alors oui, redoubler le CE1, redoubler la 4ème, cela ne sert à rien. Il faut permettre des redoublements dans les classes charnières.
Redoubler la grande section pour permettre d’arriver en CP avec les bases nécessaires pour entrer correctement dans la lecture et l’écriture. Redoubler la 6ème pour asseoir les connaissances de l’école primaire, pour accéder au collège avec les bonnes manières de travailler, et surtout les bonnes manières de se comporter. Enfin redoubler la 3ème si le niveau pour le lycée n’est pas clairement acquis. Attal a annoncé l’apparition de classe de « prépa lycées » pour permettre aux élèves de 3ème les moins méritants de renforcer leurs connaissances s’ils voulaient accéder au lycée général. Dans les faits, les élèves faibles entrent en seconde générale et sont littéralement dégagés par les lycées à l’issue de cette première année de vers des voies technologiques et professionnelles. Autant officialiser ce palier d’orientation en 3ème.
Une balle dans le pied de l'école
Seulement voilà, quand Emmanuel Macron trouve bon de...
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